Avant 1317

osismes

Les peuples Armoricains

La plupart des villes Armoricaines étaient bâties sur les promontoires, à une faible distance du rivage. Les villes étaient rares, c'étaient plutôt des postes retranchés, où la population trouvait un asile en cas de guerre.

Cinq peuples occupaient la péninsule armoricaine :

Les Namnètes, dont la capitale était probablement Candevincum (Nantes); 

Les Vénètes, avec Dariorigum (Vannes) pour capitale (avant la conquête romaine, la capitale était probablement à Locmariaquer);

Les Osismiens, capitale Vorganium (Carhaix), et villes principales Aquilonia, Gesocribate...

Les Curiosolites, - Fanum Martis (Corseul) capitale, et villes principales : KozIeoudet (Ieaudet, Guéodet, Vetus Civitas), Alethum (Aleth)...

 Ces peuples entretiennent entre eux des relations commerciales et un réseau important de voies existe déjà bien avant la conquête romaine. Les quatre siècles d'occupation permettront de parfaire et d'entretenir ce réseau dans un but souvent militaire.

Les voies anciennes de la région.

Compte tenu des différents tronçons de voies identifiés une hypothèse est la suivante : La voie venant de Gouarec s'arrête aux Rampes de Plérin.

A cet endroit, elle rejoint une autre voie antique qui vient du nord et  rejoint le Gouët près de son embouchure en un lieu appelé Carrefour du Pré au Doré.

Le chemin semble franchir le Gouët à 200m au sud de la Tour de Cesson, puis traverse la Baie de Saint-Brieuc pour rejoindre Hillion.

A 300m au sud de la Ville Erdoré, une branche se détache vers le nord-est pour rejoindre la Pointe du Roselier.

A partir de Trémuson, la voie semble se diriger vers la Pointe du Roselier en Plérin où un éperon barré protohistorique a été signalé.

Le rapport de fouilles préventives INRAP 2018 précise que la voie « pourrait desservir à la fois l’oppidum et les différents établissements antiques du secteur, notamment la villa de Port-Aurel .

La voie devait suivre la limite de Pordic et de Plérin par la Haute Rue et le Sépulcre. Plus à l'est, on a un prolongement possible vers le bourg de Plérin par la Ville-au-Roux. Cet itinéraire est vraisemblablement médiéval.

Boisboissel

Le Bois-Boissel domine l'accès au fleuve le Gouët. Le nom Gouët viendrait du mot breton « gwed » (i.e: le sang), nom qui a pu lui être donné à la suite du massacre des Vikings par les Bretons, ce qui aurait rendu le fleuve rouge de sang.

L'emplacement de la butte du Bois-Boissel était donc très propice à la protection de cette frontière. Face aux invasions Viking, elle a permis de surveiller l'accès par la mer et empêcher que ces derniers puissent prendre position sur les hauteurs.

Le fief du Bois-Boissel était donc un fief d'importance stratégique, surtout si l'on considère que nombre d'échanges commerciaux se faisaient par voie maritime.

La tour de Cesson, à environ quatre kilomètres à l'Est, est une possession comtale au Moyen-Âge. Cette tour et le Bois-Boissel forment donc un dispositif défensif très ancien qui protège l'accès par la mer à la ville de Saint-Brieuc.

binious

Le buis

Le Moulin Maréchal s'appelait jadis : le moulin des Bouëxières. Bouëxières signifie : un lieu de plantation de buis. On trouve souvent des plantations de buis près des anciennes mines romaines.

Les mots Bouëxières, bouessières, Buxières, Boessières, Boissières, Bussy, Bussières ont pour la plus part comme origine : Buxus (Le buis en latin).

On retrouve très souvent dans l'histoire de ces lieux une occupation par les Romains. Cet arbuste croît spontanément en France dans de nombreuses régions, mais plus rarement en Bretagne faute de calcaire.

Les gallo-romains ont planté du buis en Bretagne car ils aimaient entourer leurs propriétés avec des arbustes toujours verts, ils utilisaient le buis pour réaliser tous types d'outils, les tiges de binious, les fuseaux pour les rouets …

Ils utilisaient aussi le buis comme combustible dans les fours à chaux. Certains moules étaient réalisés avec du buis du houx du plâtre ou du sable.

De nos jours, les emplacements cadastrées : 539,1392, 1393… font partie de la "côte aux buis" et la rue des Bouessières est mitoyenne au moulin Maréchal).

Sur le cadastre de 1813 de Plérin, Le village sur le chemin donnant sur la côte aux buis se dénommait La Boissière (avec des « s » longs) et le nom du pont mitoyen au moulin Maréchal était le pont des Boissières.

Les peuplements importants de buis exploités à longues révolutions (80 Hectares) en Côtes d Armor sont près de Belle-Isle-en-Terre.

Les Armoricains, les Bretons

Les Armoricains ne se montraient belliqueux qu'à l'occasion : ils ne prenaient guère les armes que pour défendre leur territoire.

Quand ils furent entrés dans l'alliance offensive et défensive des cités gauloises lors de la guerre contre les Romains, ils furent les plus ardents à la lutte suprême

César ne vit qu'un moyen de les dompter, à la suite de la victoire, ce fut de se montrer implacable et de les effrayer par le châtiment; le sénat entier des Vénètes fut condamné et tous les sénateurs mis à mort.

Aux Ve et VIe siècles, d'autres arrivants, d'une origine commune avec les tribus de la Gaule, fuyant les armes des Angles et des Saxons, recevaient l'hospitalité sur les plages de l'Armorique.

C'est de ces nouveaux venus que l'Armorique occidentale prit le nom de Bretagne.

Histoire semi-légendaire. C'est de Conan Mériadec que datent les invasions successives qui justifient le nom de Bretagne.

Ce prince, qui jouissait en Grande-Bretagne d'un assez grand crédit, proposa, en 382 ou 383, à Maxime, gouverneur de l'île, de l'appuyer dans sa révolte contre l'empereur Gratien, et il lui fournit 10 000 hommes.

Vainqueur et maître de plus de la moitié de l'empire d'Occident, Maxime accorda à son allié la souveraineté de la plus grande partie de l'Armorique, 

En 510, le roi breton Budic se soumit à Clovis; ses descendants, tout en continuant à régner, ne prirent que le titre de comtes; cependant les Bretons n'étaient soumis que de nom aux Francs, ils étaient souvent en insurrection. 

En 936, quand Alain Barbetorte, petit-fils du dernier roi de Bretagne, libère le pays du joug normand, il devint le premier duc de Bretagne. Pendant trois siècles, les grandes maisons comtales vont se disputer le pays breton.

 Le duché de Bretagne existera de 936 à 1547, soit près de six siècles d'existence.